L’ère du contenu non-genré arrive enfin

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Categorie : Tendances

Créer du contenu, c’est tenter de se tailler une place dans le quotidien des gens. C’est espérer entrer dans l’intimité d’un utilisateur lorsqu’il navigue sur le Web, lorsque la majorité de son attention est dédiée à un appareil mobile.

Que ce avec de l’audio, des images, un texte ou un vidéo, l’objectif est de capter son attention. Et l’amener à se reconnaître dans le contenu présenté.

Or, comme beaucoup de choses dans la vie, la grande majorité du contenu qu’on voit défiler en ligne est inspiré des normes sociales plutôt mainstream. Mais que faire lorsqu’on veut s’adresser à une minorité qui s’éloigne de la norme? Ou qu’on désire créer du contenu inclusif?

Bonne nouvelle : les créateurs de contenu maintenant accès à des options qui sortent des sentiers battus et qui nous amènent ailleurs. Finalement.

Le contenu stock

Si vous travaillez ou avez déjà travaillé avec des images ou des vidéos «stock», vous savez comme moi que les recherches peuvent souvent s’éterniser. Et que les projets finissent souvent pas se ressembler, ou s’éloigner complètement de l’idée initiale qu’on avait en tête. Simplement parce qu’aucune image ne colle à la réalité qu’on veut exprimer.

Alléluia – j’ai récemment mis la main sur quelques plateformes qui offrent des images stock rafraîchissantes.

Une collaboration entre Getty Images, Dove et Girl Glaze propose la collection #ShowUs, où l’on retrouve une bonne quantité de contenu visuel soulignant la diversité chez la femme, à travers 4 albums : real, inspirational, contentment et beauty.

Mon coup de coeur va cependant à Broadly, pour sa collection Stock Photos Beyond the Binary. Comme l’exprime le titre, on y retrouve une sélection d’images qui dépassent les stéréotypes du système binaire. À travers 7 catégories souvent utilisées par les créateurs de contenu (lifestyle, relationship, technology, work, school, health, moods), on a accès à des photos authentiques de qualité.

@Broadly

UNE Voix non-binaire

La montée de l’intelligence artificielle entraîne également la création de voix pour les robots. Dans la plupart des cas, les voix féminines sont associées aux assistants virtuels (comme Siri et Alexa), car les utilisateurs ont tendance à favoriser une voix «douce et réconfortante» pour les accompagner dans leurs tâches quotidiennes. À l’inverse, on s’attend à entendre une voix masculine lorsqu’on est dans une situation qui requiert plus de force et d’autorité, pour les robots-agents de sécurité, par exemple.

Classique.

Bien évidemment, cette manière de programmer continue de véhiculer les stéréotypes associés aux genres. Et fait en sorte de présenter des options de consommation de contenu non-inclusives.

Après tout, est-ce qu’une voix doit absolument être programmée pour avoir un genre?

La voix numérique Q a probablement été créée suite à cette réflexion.

Développée par une équipe de linguistes, designers de son et de chercheurs, plus précisément par une collaboration par Copenhagen Pride et l’agence créative de Vice (Virtue), elle a vu le jour dans l’optique de pouvoir un jour remplacer (ou devenir une option) pour nos assistants virtuels, mais surtout pour stimuler la conversation dans l’univers technologique et conscientiser l’industrie vers des solutions plus inclusives.

Au final, qu’on parle de création de contenu, de programmation ou de nouvelles technologies, la façon dont on présente une identité numérique influence sans aucun doute la perception des usagers face aux genres. Ce qui a un impact sur la manière dont les stéréotypes sont véhiculés dans la société. L’intelligence artificielle imbrique maintenant la diffusion de contenu comme étant une partie intégrante de notre quotidien. Plus que jamais, nous nous devons d’y penser deux fois avant de publier, mettre en ligne, à la disposition de tous.

Des robots androgynes, pourquoi pas?