On parle souvent de l’importance de la première impression, et avec raison. Que ce soit pour le branding d’une grande marque ou la préparation d’une campagne électorale, le logo ne doit pas être sous-estimé: tout logo doit se montrer à la hauteur, sinon gare à la mauvaise publicité!
En politique, le logo doit impressionner, montrer la singularité du candidat et résumer sa vision et ses objectifs politiques. Un défi de taille qui peut paraître simple, mais qui implique un travail fort complexe et dont l’impact sur la campagne électorale peut même parfois dépasser les attentes du candidat.
Le logo en politique, est-il si important?
Oui, tout comme dans la décision d’achat ou d’adhésion à une marque, le logo joue un rôle majeur dans la décision de vote. Nous en voyons l’importance aujourd’hui. Alors que Hillary Clinton annonçait sa candidature à l’investiture démocrate, un élément est rapidement pointé du doigt et crée la controverse: son logo. Certains l’aiment pour sa simplicité, d’autres sont choqués par les rapprochement qu’on peut y faire. Comme vous pouvez le voir dans cet article, les réactions des internautes sont aussi opposées que variées.
Si on ne veut pas ici se lancer d’un débat sur la réussite ou non du logo de Hillary Clinton (on vous laisse tirer vos propres conclusions), on prend cette occasion pour revoir l’importance du logo dans le branding d’une personnalité politique et des caractéristiques principales dont il faut tenir compte pour créer un logo réussi.
Rappelons-nous qu’un logo sert principalement de raccourci pour se remémorer une marque et pour rappeler rapidement ses valeurs, ses projets, sa mission. Ainsi, le logo ne doit pas seulement miser sur son apparence, mais aussi sur son contenu.
En politique, le logo prend ainsi une importance majeure. L’électeur, comme le consommateur, fonctionne lui aussi sur des raccourcis. Il va fonder sa décision de vote, consciemment et inconsciemment, sur son impression (la photo du candidat, une affiche, un slogan et bien sur son logo). C’est donc un enjeu à ne pas sous estimer.
Comment créer un logo efficace?
1. Tenir compte des couleurs
Les couleurs ont des significations variées dépendant de chaque culture. Dans le domaine de la politique, les couleurs sont donc de grande importance vu qu’elles reflètent des valeurs (la famille, l’écologie, la jeunesse…) , une appartenance politique (gauche ou droite), une émotion, etc.
On pense alors à une valeur de haute importance dans ce domaine: le patriotisme. Le bleu est ainsi souvent utilisé par les partis québecois, tandis qu’en France et aux États-Unis ce sont pluôt le bleu, le blanc, et le rouge qui ornent leurs logos politiques.
2. Miser sur les symboles
Comme pour tout logo, les symboles sont essentiels. Les logos politiques gagnent donc beaucoup à réutiliser ces icônes emblématiques. Au Québec, par exemple, on reprend la lettre Q ou la fleur de lys qui sont des formes rapidement reconnaissables par les électeurs et qui évoquent un sentiment d’appartenance. Aux États-Unis, c’est plûtot l’étoile ou les bandes blanches et rouges qui sont reprises dans leur logos, faisant référence à leur drapeau national.
3. Choisir la bonne police de caractère
Dans la création d’un logo, la police de caractère doit être choisie avec précaution. On veut que l’écriture soit claire, lisible et esthétiquement agréable à regarder. Plus précisément en politique, on veut que la typographie soit soignée, élégante et surtout qu’elle renvoie une image crédible.
Les polices sérifs experiment ainsi tradition et prestance. De leur côté, les polices sans-sérif (on pense alors à Gotham sans-sérif utilisée par Obama en 2008) évoquent des sentiment de renouveau et de modernité. Dans le même ordre d’idées, une police fine exprime l’élégance, tandis qu’une police grasse peut se montrer plus imposante, presque agressive.
4. Simple, mais recherché
Vous vous demandez sûrement comment cela peut être possible. C’est là justement le plus grand paradoxe d’un logo. Il doit, d’une part, être tellement simple que même un enfant de cinq ans pourrait le comprendre et se le remémorer. D’autre part, il doit exprimer beaucoup de choses: en analysant les différentes couches de sens d’un logo, on doit ainsi être en mesure d’en décrypter la vision du candidat, ses valeurs, ses défis, sa personnalité… C’est cette ambivalence, entre simplicité et complexité, qui permet à certains logos de se distinguer de la compétition et de marquer la mémoire des individus à jamais.
Un logo parfait, est-ce possible?
Un logo doit indéniablement faire face aux jugement de tous, autant des citoyens concernés que des internautes à l’autre bout de la terre. Cette situation génère parfois des compliments, d’autres fois des moqueries. C’est le cas du logo de Hillary Clinton comme c’était le cas, plus près de chez nous, du nouveau logo de la CAQ annoncé en 2012. C’est là le grand défi du branding, essayer de plaire au plus grand nombre d’individus et tenter de charmer les mécontents.
En voyant la complexité de création d’un logo, comment voyez-vous le rôle du logo dans le branding politique? Croyez-vous qu’on lui accorde trop ou pas assez d’importance? N’hésitez pas à nous faire part de vos opinions dans la section commentaires!